15/02/2012

Coupable de travailler quand sa fille est malade


Voila, cela fait 5 jours que ma fille est malade, belle bronchite et nausées. Du coup, elle mange peu et elle est pas en forme. Bien évidemment, je ne la mets pas à la crèche mais il faut que je trouve une solution pour me la faire garder.


Je sens que vous êtes nombreuses à vous être retrouvées dans cette situation !

Voici les hypothèses qui s'adressent à moi:
- Moi: impossible en ce moment, je ne peux pas poser des jours de repos, trop de boulot
- Le Papa: impossible, il ne peut pas se libérer
- Amies: pas dispo et je n'ose les déranger
- Mamies: hop c'est parti, je les appelle

Une garde alternée de Ninette se met en place entre les 2 mamies. Un jour l'une et un jour l'autre.

Vous me direz, bon ben voila, le problème est résolu....Mais cela serait sans compter une CULPABILITE énorme qui me ronge !

J+5 ma fille est toujours malade et refuse de "manger". Je pense à elle toute la journée en me demandant ce qu'elle fait, comment elle va et je culpabilise de ne pas être auprès d'elle, de ne pas m'en occuper car je suis sa mère.

Je rentre le soir, je la vois 2h et hop au lit. La nuit elle se réveille en pleurant et à votre avis qui elle demande ?  MAMIE ! Très difficile !

Mais comment faire ? Comment faire quand on est maman et que l'on travaille ? 

Je relativise en me disant que je fais le mieux pour elle (en espérant que cela soit vraiment le mieux), car Mamie est au petit soin avec elle (et j'ai bien de la chance de les avoir à côté pour m'aider en de telles circonstances) . J'espère juste qu'elle ne m'en veut pas et je prends sur moi en me disant que c'est ainsi et que les 2h que je passe le soir avec elle, j'essaie de les vivre à fond :)




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03/02/2012

Le baby blues, ou l'enfer après l'accouchement !

J'ai de nombreuses amies qui sont devenues, ces dernières semaines, Maman et qui voient la vie en rose. Je me demande si c'est la vérité ou pure foutaise !
Je m'explique, Maman d'une petite fille de 2 ans j'ai vécu ce que nous pouvons appeler un violent "baby blues".

Ce fameux baby-blues, nous en avons toute entendu parler durant notre grossesse, il s'agit "d'une dépression du postpartum. Épisode dépressif généralement de courte durée survenant parfois chez la mère après l'accouchement. ".

De nature ultra positive et optimiste, je ne pensais vraiment pas vivre cette expérience et pourtant quelques heures après l'accouchement me voila projeter dans un "état second". Je ne m'en sors pas, je ne parviens pas à allaiter, habiller et déshabiller ma fille, la consoler, sourire aux multiples visiteurs et montrer le bonheur d'être mère à tous ceux qui nous félicitent. C'est l'enfer, je ne cesse de pleurer devant mon conjoint, les sages-femme et même ma famille. Entre nous soit dit, je ne montre jamais mes sentiments, en tant normal !

Bon, je prends sur moi, tous le monde me dit "ne t'inquiète pas c'est le baby-blues ça va passer". Mais voila, ça ne passe pas.
Les 4 jours d'hospitalisation étant terminés, nous rentrons à la maison, j'ai espoir qu'en retrouvant mes repères je me sente mieux. Mais non, je passe mes journées seule avec la petite et je ne cesse de pleurer. Ninette sentant mon mal-être (car c'est ça le pire, ils ressentent tout) pleure, que dis je hurle toute la journée.

Me voila vivre des journées et des nuits interminables où je me dis que je ne vais pas m'en sortir, que je n'étais pas faite pour être mère, que je ne la mérite pas et qu'elle n'est pas heureuse avec moi. A la fatigue s'ajoute donc un profond sentiment de culpabilité. Et le pire c'est que je ne vois pas comment m'en sortir.

J'ai eu pas mal de conseils où l'on m'expliquait, "le plus dur c'est le premier mois" puis "le plus dur c'est les trois premiers mois"...bref, je m'étais mise à compter les jours J-29, puis J-89...pas facile.

Puis, je ne sais pas comment cela fut possible, mais je me suis sentie mieux. Je crois que ma fille m'a redonné la joie de vivre, m'a permise de surmonter cet état.

Autour de moi, mes amis se sont aperçus de mon mal être et quand nous en parlons, je leur dis "oui, le baby blues en effet, je l'ai vécu, ça dure quelques jours". Pffff, faux et harchi faux, je faisais semblant d'aller mieux car je ne voulais pas être sermonnée et j'avais honte d'être si triste face à la plus belle chose de ma vie.

La vérité c'est que j'ai été dans cet état durant plus d'un mois. Pourtant, le baby-blues est un " épisode dépressif généralement de courte durée survenant parfois chez la mère après l'accouchement.".

Je pense à présent que mon baby-blues a débouché sur une "dépression" qui elle a été de courte durée. Le plus difficile c'est qu’aujourd’hui je me rends compte de ne pas avoir apprécié les premières semaines de vie de ma fille, je suis passée totalement à côté. 

Il est dommage de ne pas avoir davantage d'écoute, de se sentir coupable face à ce sentiment de mal-être et au final de se renfermer sur nous même.

J'ai donc décidé d'en parler à mes amies, future mères, afin de les déculpabiliser car ce sentiment est je pense accentué par cette tendance à idolâtrer le fait de devenir mère. Cette pression de la société...que nous nous imposons et qui nous incite inconsciemment à être LA mère parfaite qui fait fasse à toute les situations!
Attention, devenir mère a été pour moi la plus belle chose qui puisse m'arriver. Par contre, ce n'est pas évident, cela engendre de profonds bouleversements et même préparé pendant 9 mois au final...nous ne le sommes pas toujours ou du moins pas toute. Ce qui est bizarre c'est que nous n'en parlons pas toujours.

Donner la vie c'est merveilleux, ce petit bout de chou est magnifique mais ce que nous ne disons pas c'est que... oui, nous devenons responsables (et quelle responsabilité), oui, nous sommes fatiguées, oui, nous ne pouvons plus seulement penser à nous, oui, notre quotidien a changer. Mais oui, nous allons nous en sortir et devenir à notre rythme des Mamans formidables :)





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